Contrairement aux idées reçues, le médecin n'est plus cet humaniste bienveillant qui consacre sa vie à soulager ses semblables. Les erreurs sont de plus en plus fréquentes, et le laxisme et le mépris semblent l'emporter sur le professionnalisme.
Certains prétendent que la médecine n'est pas une science exacte et qu'une certaine marge d'incertitude est à prévoir. Ceci est exact, mais l'aléa médical est devenu une excuse trop facile derrière laquelle se réfugient nombre d'incompétents.
Nous allons tenter sur ce site d'en analyser les causes et les conséquences.


Les Maitres du Monde

Lorsqu'on soulève le problème de l'incompétence médicale et que l'on reproche leur manque d'intelligence et de sérieux à nombre de praticiens, on oublie très souvent d'y voir l'énorme avantage que ceci représente en contrepartie sur un plan purement social et politique.

Pourquoi ? Parce qu'il n'est pas exagéré d'affirmer que, si en complément de leur pouvoir et de leur technique, les médecins étaient des gens ouverts et attentifs, ils deviendraient indéniablement les maîtres du monde !

S'ils alliaient science et intelligence, savoir et réflexion, technique et raisonnement , ils détiendraient un incroyable pouvoir sur le reste de l'humanité, un pouvoir au moins équivalent à celui que détenait le Clergé au Moyen-Age.

Car quelle est la différence entre l'Eglise au plus fort de son influence et la médecine contemporaine ?
Aucune, ces deux entités soulagent l'humanité en traitant de la même chose : la Souffrance et la Mort. En un mot, le clergé traite essentiellement de la vie APRES la mort, alors que la médecine traite de la vie AVANT la mort

Le clergé a su acquérir ses lettres de noblesse en se contentant d'établir des règles de conduite morale et de promettre une improbable vie éternelle.
En contrepartie, la médecine a établit des règles nettement plus efficaces et a su prolonger la vie terrestre au delà de toute espérance.

A ce titre, les médecins ont donc un pouvoir extrême. Ils ont pouvoir de vie et de mort sur tout ce qui vit. Le chirurgien qui ouvre le ventre d'un puissant de ce monde a en cet instant plus de poids et de pouvoir que n'importe quel Etat ou n'importe quelle armée au monde.

Les médecins ont le pouvoir illimité d'agir sur notre santé, nos facultés, nos performances, notre humeur, et finalement sur la durée de notre vie. Ils tirent les ficelles des marionnettes que nous devenons tous entre leurs mains à un moment ou à un autre de notre existence.

Sans parler de chantage, ils pourraient adroitement infléchir le cours des choses en négociant habilement la pratique de leur art et en soumettant les individus dont ils ont la charge. Pas un médecin isolé, bien sûr, mais le corps médical dans son ensemble.

Non seulement influents, ils devraient être aussi richissimes ! Ils détiennent quand même la denrée la plus précieuse au monde : mieux que l'or ou le pétrole, mieux que les métaux précieux ou les terres, ils détiennent quand même le bien-être, la santé, l'attenuation de la douleur et la prolongation de la vie. Ils détiennnent véritablement la Vie !

Alors comment expliquer qu'ils n'en aient rien obtenu en contrepartie ? Comment se fait-il qu'ils n'aient pas su monnayer tant de pouvoir ?

Comment expliquer qu'ils soient obligés de travailler comme des forçats et bien plus que la moyenne des classes laborieuses ? Comment expliquer que même les plus illustres gagnent bien moins qu'un acteur, un footballeur ou un homme d'affaires ? Comment expliquer qu'ils n'aient aucun rôle ni aucune influence dans la société moderne ?

Ils ne savent tirer aucun avantage de leur situation prédominante, tout simplement parce qu'ils n'ont aucune intelligence pratique. Empêtrés dans leur habitude de régurgiter mécaniquement le "par-cœur" de leurs années d'études, aveuglés par leurs oeillères permanentes, ils sont incapables d'imaginer, de calculer, de négocier, bref de de raisonner et de s'imposer.

Par leur faute ils sont devenus les forçats de la santé, nos esclaves soumis et sous-payés, alors que, dotés de leur pouvoir extraordinaire, ils devraient être les maîtres du monde…

Le clergé, qui n'avait que des incertitudes à proposer aux foules, était-il finalement plus intelligent que notre corps médical bardé de technologie et de diplômes ?
A en croire le regard éteint de certains de nos praticiens, je veux bien le croire…

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